jeudi 15 septembre 2011

François Hollande prochain PR

À 8 mois des élections présidentielles, François Hollande semble être celui qui deviendra les prochain président français.
L'alternance politique aura lieu, les sondages lui donnent l'avantage.
Les français n'aiment plus N. Sarkozy alors ils vont choisir quelqu'un qui les rassure, qui ne bouscule pas trop l'ordre établi. en route pour l'immobilisme.

C'est dommage j'aimais bien Manuel Valls, pragmatique et réaliste. Malheureusement il ne passera pas la primaire socialiste, trop jeune, sans expérience politique au sein d'un gouvernement et sans exposition médiatique suffisante, ni soutien au sein de son parti. Il lui reste du chemin à faire. Mais il reste le candidat le plus pragmatique, le moins idéologue du parti socialiste.

Ça me parait plié, mais j'espère quand même me tromper.

samedi 3 septembre 2011

my favorite movies

in no particular order:


- Abel Ferrara's The Funeral
- Takeshi Kitano's Hana-Bi
- Takeshi Kitano's Sonatine
- Coppola's The Godfather Part 1 & 2.
- Coppola's Apocalypse Now
- Abel Ferrara's Bad Lieutenant
- Tim Robbins's Dead Man Walking
- Wong Kar Wai's In the Mood for Love
- Abel Gance's Napoleon
- Louis Malle's Ascenseur pour l'échafaud
- Eisenstein's Ivan the Terrible
- Michael Cimino's The Deer Hunter
- Ridley Scott's Blade Runner
- Orson Welles' Touch of Evil
- Orson Welles' The Trial
- Lars Von Trier Breaking The Waves
- John Cassavetes’ Woman under the influence
- Michael Mann's Heat
- Luc Besson's Nikita
- Tarkovski's Stalker
- Soderberg's Traffic
- Chris Marker's La Jetée
- Terrence Mallick's The Thin Red Line
- David Cronenberg's Crash
- Jim Jarmush's Dead Man 
- Gus Van Sant's Elephant
- Jean Luc Godard Le mépris
- Jean Luc Godard À bout de souffle
- Kubrick's Barry Lyndon
- Fritz Lang's Metropolis
- Martin Scorsese's Mean Streets
- Martin Scorsese's Taxi Driver
- Martin Scorsese's Casino
Quentin Tarantino's Reservoir Dogs
- Quentin Tarantino's Pulp fiction
- Godfrey Regio's Koyannisqatsi
- Donnie Brasco
- The Piano


a few more to come later...

samedi 13 août 2011

The Tree of Life



J'avais beaucoup aimé "The Thin Red Line", pour ses partis pris esthétiques et narratifs clairs et efficaces, et aussi parce que c'était un anti "Saving Private Ryan", film racoleur et hypocrite. "The Tree Of Life" de Terrence Mallick ne m'a pas entièrement convaincu. Je ne sais pas trop quoi en penser, mais je suis quand même content de l'avoir vu.

Ce que j'ai aimé
- Une oeuvre ouverte, non-dogmatique. Le film se garde d'asséner ses vérités ou ses croyances. On ressort du film avec plus de questions que de réponses, c'est toujours le signe d'une bonne œuvre d'art.
- La narration non conventionnelle. J'aime ce parti pris, mais ça ne veut pas dire que j'aime le résultat (lire ci-dessous).
- Qu'on ne sait jamais où le film va nous amener. C'est assez rare pour être souligné. Mais il y a un revers de la médaille: si il est parfois grisant de se laisser bercer par cette ballade, (errance?), ce flot d'évènement doux et violents, on a quand même après quelques temps envie de de voir émerger un fil conducteur un peu plus fort.
On comprends le parti pris: c'est une analogie avec la vie.
- Une histoire racontée à travers les souvenirs d'adolescent. OK, mais quel écho particulier ont ces souvenirs à l'âge adulte? Pourquoi certain souvenirs et pas d'autres? On ne sait pas trop quoi en faire.
- Visuellement, la photographie est assez travaillée. Le mouvement perpétuel de la camera dans la première demi-heure participe à cette sensation grisante dont je parlais. L'esthétique du film est très cohérente, et pas chromo du tout, comme l'ont laissé croire certaines critiques. On Pense à 2001, à Koyannisqatsi et à Mattew Barney. C'est riche en références visuelles tout en préservant une signature unique.
Les images oniriques sont assez bien réalisées et plairont au public. Le film se rend inaccessible par certains égards, par d'autres, comme la retranscription des rêves, il parlera à tout le monde.

Ce que je n'ai pas aimé:
- Le film part un peu dans toutes les directions. Dans la première partie le format ressemble à un rêve, souvenir, hallucination façon 2001 L'Odyssée De L'Espace, puis on passe à une séquence qui semble raconter l'origine des temps. Plus tard on a presque à faire à un film psychologique analysant les équilibres de pouvoir, les liens affectifs au sein d'une famille.
Le plus intrigant restera pour moi le passage des dinosaures, très difficile à relier au reste.
-  Difficiles articulations entre les différentes parties du film. Déstabilisant parce que cela ne permet pas de maintenir un intérêt, on repart à chaque fois de zéro et après une quart d'heure dans la nouvelle séquence on ne comprends toujours pas où Mallick veut en venir, et cela ne permet pas d'expliquer comment chacune des parties contribue à l'ensemble. On a entre chaque partie une ponctuation, l'image d'un big bang ou vision in utero, image abstraite en tout cas qui signe un recommencement.
- Une compilation de souvenirs, qui ne mènent à rien. La beauté de ce film est d'être ouvert et de ne répondre à aucune questions, mais techniquement parlant, mettre à la suite des souvenirs, sans apporter aucun indice ni fil conducteur est très déroutant. On a l'impression que Mallick a fait un film pour se faire plaisir, comprenne qui pourra, qui m'aime me suive... C'est le débat de l'œuvre expérimental, d'art et de l'œuvre commerciale.
- Visuellement le film n'a que très peu de défaut, sinon l'utilisation parfois répétitive des partis pris. Le grand angle, les contre-plongées omniprésents pour magnifier, déifier le père ne sont pas des plus original. Le thème de l'échelle non plus.


Alors quelle était l'ambition de ce film? Certainement pas de répondre à des questions métaphysiques. Ceux qui attendaient des réponses et des certitudes sur leur vie seront déçues. Les critiques feront des procès d'intention, reprocheront au film d'être faussement philosophique, je ne crois pas que ce fût jamais son ambition. Comment répondre à de telles questions en 2 heures, et avec très peu de dialogue?
Le film s'inscrit dans un registre très personnel, celui du souvenir, des sens et des émotions, difficile à partir de là de proposer une réflexion philosophique, et c'est tant mieux.

Finalement, si l'on considère The Tree Of Life comme un film sur la famille, c'est un film réussi. En ce qui concerne le questionnement sur Dieu et la création de l'univers, on peut le trouver déplacé. On a pas besoin de réponses quand on a une famille.

mardi 9 août 2011

Ambiance délétère #3

Londres en feu depuis 4 jours. Des scènes de guerre. Immeubles et voitures en feu, magasins pillés,...
Tottenham, puis Croydon, Brixton, Lewisham, Camden, Hackney, Ealing, puis Birmingham, Manchester, Leeds.





























Société bouc-émissiaire
Les médias mettent en exergue la frustration des jeunes, le manque d'opportunités, de futur, les inégalités croissantes comme raisons principales de leur violence. On a aussi mentionné la mort d'un jeune homme appartenant à une communauté ethnique comme possible déclencheur.
Bref, on s'interroge sur les échecs de la société civile, la plaçant au premier rang des accusés dans ces évènements dramatiques, au même rang que les émeutiers! Que l'on fasse son autocritique est louable, mais que l'on puisse à ce point adopter une position d'auto-dénigration, qui va jusqu'à faire porter le fardeau de la faute à tout un peuple, un pays, ses institutions est auto-destructeur. C'est une abdication, une soumission, une lâcheté.

Idéologie
Si l'on se focalise autant sur ce type de cause c'est parce que les médias, les hommes politiques et disons-le la majorité de l'opinion, influencé par les thèses progressistes (de gauche comme de droite), ne réfléchissent plus qu'au travers du prisme de l'idéologie. Chacun pousse ses pions et veut interpréter les événements en fonction de ce qui pourra étayer une thèse, la sienne en particulier. Les uns blâmeront l'immigration, le multi-culturalisme, les autres l'ultra-libéralisme et les inégalités sociales qu'il a engendré.

Tout va bien, surtout gardez les yeux bien fermés...
Sans vouloir nier la réalité de ces causes mécaniques, directes, il faudrait s'intéresser à d'autres causes.
On a vite fait d'exploiter les failles du système, des institutions: c'est facile, personne n'est vraiment responsable. On évite d'accuser. Mais les causes extérieures aux individus sont la forêt qui cache l'arbre.


Empathie
La première erreur consiste à croire que les gens autour de nous agissent avec raison, et avec un motif. On projette sur les autres. C'est assez naturel dans l'élaboration d'une réflexion. La raison des uns a du mal à s'accommoder de la folie des autres. Il faut rationaliser, et il est plus rassurant pour l'esprit humain d'élaborer une théorie du complot farfelue mais argumentée, que de contempler dans l'abîme: l'absence d'explication, l'absence de raison, la folie humaine.
On croira donc que ces jeunes ont des raisons de manifester -fût-ce violemment- leur mécontentement: ils sont brimés par la police, frustré par la société, ont vécu des enfances difficiles sans amour, et sont défavorisés économiquement.
On croira aussi qu'ils ont une revendication politique. Quoi de plus naturel? Après tout, même le terroriste revendique quelque chose, un idéal politique. Le geste terroriste a toujours une fonction, même si il est incompréhensible pour les démocrates, citoyens. Avec la cure d'austérité que le Royaume-Uni s'est imposé depuis plus d'un an, l'action et la revendication politique sont plus que d'actualité.

Mais on peine à rattacher ces violences à des revendications, on peine même à les expliquer par des motifs: certains des jeunes qui pillaient ces derniers jours sont issus de classes moyennes, par forcément défavorisés économiquement.

Alors quoi?

Le vide.

Le vide existentiel, le désoeuvrement, l'absence de dessein "expliquent" ces actions. Un grand nombre de jeunes répondront qu'il ne savaient pas ce qu'ils faisaient, pourquoi ils le faisaient.

Ce qui est préoccupant ce n'est pas les conditions que la société a créées (misère économique, sociale, psychologique...) mais la faillite à armer les citoyens contre ces aléas. Le désoeuvrement a sans doute toujours existé, mais on a jamais vu un tel déchainement de violence de la part d'individus si jeunes.
Le manque de référence, de garde fous (moraux?), peut-être le matérialisme (pas en tant que besoin de consommer, mais la négation du spirituel) sont également des explications de cette crise.


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Add. Rôle modérateur ou partisan des médias?
Le Monde fait un article hier sur la vision très exagérée des évènements dans les comptes rendus télévisuels ou journalistiques.  http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2011/08/08/londres-l-ampleur-que-cela-prend-dans-les-medias-est-disproportionnee_1557444_3214.html
La Reppublicca (Italie) relativise beaucoup la question ethnique en postant des photos de britanniques blancs. 
On peut s'interroger sur le fait qu'en modérant leur propos, et en éludant la question ethnique ils ne causent pas en fait un mal plus grand: le déni des problèmes et la frustration qu'il engendre mécaniquement. Modérateur? À court terme oui, mais à long terme, on pourra dire que les médias de centre gauche ont en fait soufflé sur les braises.

samedi 30 juillet 2011

Ambiance délétère #2: aveuglement idéologique

Il y a un phénomène dans le débat publique de ces dernières années qui semble s'amplifier et m'inquiète profondément en raison des conséquences qu'il a sur la qualité des solutions, idées que notre société produit. On peut l'observer fréquemment, sur internet comme dans la vie courante.

Ce phénomène pourrait être résumé ainsi: nous ne sommes plus capables de réfléchir aux problèmes sans entrer dans des polémiques partisanes, aveuglées par l'idéologie. Il semblerait qu'il n'y ait plus que quelques grilles de lecture qui soient utilisées: par exemple celle de l'anti-racisme dans le domaine des questions sociales, de l'utra-libéralisme, de "l'alter-mondialisme", ou de l'anti-sarkozisme dans le champ politique.
Certainement si on lit de la philosophie, ou des travaux de chercheurs, on trouvera une certaine variété dans les approches intellectuelles, mais dans le débat public accessible à tous via les grand médias, cette variété n'existe plus.


Encore un exemple aujourd'hui dans Le Monde:

http://abonnes.lemonde.fr/politique/reactions/2011/07/28/harlem-desir-demande-la-dissolution-de-la-droite-populaire_1553859_823448_1.html
Évidement, Harlem Désir est une homme politique, il prêche pour sa paroisse, défend ses intérêts, et on ne peut pas le lui reprocher. Mais c'est quand même étonnant de voir comment on a bâillonné le débat public. Voilà le secrétaire général d'un parti démocratique, le PS, formation très représentative de l'électorat français, qui se permet de demander la dissolution d'un courant au sein du parti concurrent, qui a lui aussi une légitimité populaire. C'est tout simplement refuser que certaines idées s'expriment, c'est refuser à une parti du peuple la représentation de ses idées, et c'est très anti-démocratique. Quelques soient ces idées.

Ce phénomène touche tout le monde, pas seulement nos élites intellectuelles, politiques, il suffit de lire les commentaires des abonnés du Monde, de Libération et du Figaro, qui à eux trois donnent une idée assez fidèle de ce que pense 85% de l'opinion publique.

Quelles sont les raisons?
Il y en certainement une multitude, voici celles qui me viennent à l'esprit:

- Impossible neutralité. À l'heure du terrorisme mondial, d'actes de barbarie commis contre des peuples, ou même de la simple incivilité quotidienne, il n'y a plus de place pour la neutralité. On vous demandera toujours de prendre parti. Ne pas s'engager revient à passer dans le camp ennemi. Ne pas dénoncer, revient à cautionner. Prendre parti pour une cause, prendre parti pour une idéologie, pas d'échappatoire possible. Cette impossible neutralité, et notre tendance naturelle à prendre parti, nous pousse à adhérer à des idéologies. À revendiquer des idées, à les faire siennes, à les promouvoir. En chemin on oublie d'analyser. L'idéologie remplace l'intelligence, elle est un raccourci confortable, protecteur.
- Le politiquement correct. PC. Tout doit être PC. À partir de là, plus aucun débat n'est possible. On a trop peur de vexer telle ou telle minorité ethnique, choquer une corporation, enfreindre les conventions sociales de bienséance, etc.
Comment poser les questions -certes délicates- de société sans être étrillé par les associations de bien-pensants?
Les bien pensants interdisent que soient aborder certains thèmes, soit évoqués toutes les solutions. L'anathème est immédiat, automatique. C'est une nouvelle forme d'obscurantisme. Il n'est plus au service d'une religion mais d'idées laïques.  Dans tous les cas, plus personne ne veut se salir les mains. Le conformisme et la lâcheté prennent le dessus.


Quelles sont les conséquences?

- Un prisme déformant. L'aveuglement idéologique conduit à tout interpréter (déformer), à tout récupérer au service de son camp. Par exemple M. Le Pen, récupère la tuerie d'Oslo du 23 Juillet à son compte, il y lit les dérives du multiculturalisme, des élites, etc... C'est dans Le Monde:
http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2011/07/30/jean-marie-le-pen-juge-la-naivete-de-la-norvege-plus-grave-que-la-tuerie-d-oslo_1554429_823448.html#ens_id=1551858
On ne pourra pas l'en blâmer, lui aussi est un homme politique, a des intérêts à défendre. Il manque néanmoins d'analyser les vrais raisons qui ont poussée l'homme a passer aux actes. Raisons sociologiques, psychologique, techniques (le manque de policier armés), etc.
Le risque ici est évidement de faire les mauvais diagnostiques.
- Complexe de supériorité, ou l'illusion de croire qu'on a toujours raison. Un engagement idéologique, on s'y attache, il devient vous, vous définit. Difficile de s'en débarrasser, de le renier sans se renier soi-même, sans avouer ses propres limites, ses contradictions, son incapacité à apporter des solutions,... L'idéologie est fasciste: elle invalide les thèses concurrentes, différentes avant même qu'elles aient été énoncées.
- Appauvrissement du débat, des idées, la "pensée unique". Conséquence du point précédent, l'idéologie se nourrit d'elle même. Elle dégénère forcément. Le socialisme soviétique qui s'enfonce dans ses erreurs jusqu'au ridicule, jusqu'au déni de la réalité, l'ultra libéralisme croyant à l'auto-régulation des marchés -sa propre propagande- et qui s'auto perverti, rongé par l'avidité jusqu'à l'autodestruction.
Les idéologies sont dépassées par leur temps. Elles ne peuvent produire que des idées obsolètes. Leur nature même ne leur permet pas d'évoluer de s'adapter aux changements, inhérents à la nature humaine et aux sociétés.


Pour conclure brièvement, les conséquences politiques de l'aveuglement idéologique sont principalement 3: un déficit de représentativité, une impossibilité d'échange des idées et de leur renouvellement/ enrichissement mutuel, l'inadéquation des solutions proposées, dues entre autre à leur obsolescence et aux diagnostics biaisés qui les ont précédées.
Les conséquences pratiques pour un pays peuvent être dramatiques. La frustration croissante du peuple face à l'inefficacité des idées, ou au déni des problèmes fait le jeu des parti de l'extrême droite et de l'extrême gauche, dont on sait les desseins plus néfastes aux hommes, à leur sécurité et à leur prospérité.

Remplaçons les idéologies par des principes simples, adaptables, non prosélyte. Vive le pragmatisme!






lundi 4 juillet 2011

DSK #2 - Leçon de démocratie? Tout le monde se pisse de rire...

Ça fait bien rire de comparer les articles du Monde du mois dernier et ceux d'aujourd'hui...

Mais revoyons la scène au ralenti:

Il y quelques semaines paraissait un article fort amusant intitulé: "L'affaire strauss-Kahn, leçon de démocratie" . Waoowww... Rien que le titre, ça se la pète genre "Attendez les gars, moi j'ai tout compris, je vais vous pondre un article sur les grandes tendances de la société française (en déclin forcément, ça c'est leur credo)".
C'est ici: http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2011/05/21/l-affaire-strauss-kahn-lecon-de-democratie_1525489_3232.html
Selon son auteur Jacques Follorou (service international du Monde -excusez du peu), notre système serait pourri, justice pourrie, contre-pouvoirs absents et pourris, impunité des élites pourries, démocratie bafouée (et pourrie), j'en passe et des meilleures. On a tout faux. Les américains eux ont tout bon! Eux, ont des vrais contre-pouvoirs, garantissant une vraie démocratie...
D'ailleurs on l'a tous bien vu en 2003 quand l'Irak était sur le point d'être attaqué. On peut dire qu'ils ont vraiment pesé lourd dans la balance. De même avec la campagne de french-bashing qui a suivi, on peut dire qu'ils ont fait preuve de grande maturité et surtout se sont inscrits dans une ligne contestataire du pouvoir qui fera école.

Comment peut-on croire que le New York Post est un contre-pouvoir? Ça c'est le point de vue de quelqu'un qui n'a pas dû bien saisir comment le monde fonctionne. C'est simple, ça s'appelle l'argent. Les grands idéaux, ça fait bien quand on va au Flore, mais c'est de la merde, vous ne vendrez rien avec ça. Ce qu'il faut c'est une histoire bien juteuse. Seule la presse française réussi à tirer la conclusion que la presse américaine est vraiment au service de la démocratie.

Bref, tout le monde se pisse de rire, se roule par terre...

Aujourd'hui:
http://abonnes.lemonde.fr/dsk/article/2011/07/04/le-pari-perdu-de-cyrus-vance-jr_1544371_1522571.html

Où l'on vous explique que leur système judiciaire pousse en quelque sorte le procureur de la république à inculper son suspect (trop) rapidement et sur une base pour le moins bancale... Ha ah ahaa ah aha ha ha! Terrible le système.

Alors Jacques Follorou, au lieu d'écrire des torchons, fais tes valises et émigre au États-Unis. Ha? Ils ne veulent pas de toi? Nous non plus.

dimanche 3 juillet 2011

Ambiance délétère #1



Un homme lance un projectile lors des manifestations anti-austérité en Grèce (Juin 2011).

























Bon je sais c'est la crise.
La Grèce est très mal en point. Les gens souffrent, ils perdent confiance, surtout là-bas.

Ce que je ne comprends pas c'est l'obsession pour une portion grandissante de l'opinion de faire le procès du capitalisme.
Il y a 5 ans quand tout allait bien, personne ne se plaignait. Tout le monde allait à la FNAC, acheter des iPods et des DVD d'Amélie Poulain! EasyJet, Lastminute.com, Ibiza, Jennifer Lopez, Starbucks coffee et Häagen-Dazs.

J'ai remarqué que ce sont les mêmes bobos qui étaient si occupés à acheter des appartements dans le 10ème avec leurs prêts à 0%, qui aujourd'hui pleurnichent et dénoncent le vilain capitalisme.

Ça m'inspire deux trois trucs:

- Derrière les concepts, les idéologies, et surtout leur implémentation, il y a des hommes. Des hommes imparfaits, avec leur vices, avidité en première ligne. Ils pervertissent le capitalisme, qu'on appelle aujourd'hui dans les médias "ultra-libéralisme". Je suis d'accord pour rectifier ce qui ne marche pas, encadrer plus strictement certain échanges, interdire la spéculation sur les dettes souveraines (où s'arrête le financement de la dette, et où commence la spéculation?), poursuivre en justice ceux dont les agissements ont conduit le système au bord du précipice.
Mais doit-on en conclure que le système serait foncièrement, structurellement mauvais? NON. Ça reviendrait à dire que le message du Christ n'est pas valide à cause des prêtres pédophiles... (précision au passage: je suis athée)
Pour résumé: ne jetons pas bébé avec l'eau du bain.

- Où est passé notre sens des responsabilités?
C'est vrai la finance mondiale a pillé le système. C'est dégueulasse. Mais les citoyens qui ont profité du système souffrent du même vice: l'avidité. Personne pour râler quand l'argent n'était pas cher. Demandez aux américains et grecs.
Pour résumé: si tu voulais pas perdre, fallait pas jouer!
Vous me direz; mais quid des plus faibles? Ceux qui n'ont pas pu jouer et paieront quand même l'addition? C'est malheureux mais aucun système, aucune organisation ne sera jamais capable de les sauver. Il y aura toujours des plus puissants et des plus faibles. Socialisme, capitalisme, ça n'a aucune importance, l'histoire l'a prouvé.

- C'est marrant, les procès faits à l'euro, la construction européenne, qu'on accuse d'avoir favoriser l'ultra-libéralisme. Selon moi, elle a d'abord favorisé la libre entreprise et le capitalisme "d'entreprise" (par opposition au capitalisme financier), deux pilier du système économique des sociétés démocratiques!
C'est ce qu'explique Comte-Sponville dans "Le capitalisme est-il moral?", à savoir que le capitalisme est amoral, qu'il s'inscrit dans la nature de l'homme, et que c'est la raison pour laquelle le socialisme ne peut être imposé aux hommes que par la dictature. Il suffit d'ouvrir un livre d'histoire pour le confirmer.

On oublie trop souvent, que la construction européenne, et la monnaie unique, nous ont amené:

- croissance économique (jusqu'à la crise, mais de toute manière ce genre de crise est cyclique, c'est une purge du système, les hommes oublient puis recommencent à faire gonfler des bulles, qui explosent. Ils apprennent de leurs erreurs, se remettent en selle, et c'est reparti pour 80 ans environ selon Keynes).

- paix, fraternité... ça, ça n'a pas de prix. Vive l'Europe.
hemm... Et la Yougoslavie alors? C'est un accident de parcours. À long terme il s'agit aussi de paix: car quand un couple ne s'entend plus, il faut qu'il divorce. C'est un divorce houleux, avec des nettoyages ethniques. Dans ce conflit, l'Europe a joué un rôle stabilisateur, elle a été une force bienveillante, qui a été désarmée dans un premier temps, mais a réagi, pour trouver une issue pacifique.
Aujourd'hui l'Europe représente un ancrage dans la paix. Elle fait de la résolution des contentieux une condition sine-qua-non de l'adhésion pour les postulants.

- maitrise de l'inflation. Merci l'euro. Tout ceux qui disent que les prix ont flambés depuis l'entrée en vigueur de la monnaie unique se trompent: il suffit de regarder les chiffres. Habituellement c'est l'extrême gauche et l'extrême droite qui utilisent ce genre d'arguments. C'est facile à gober pour le vulgum pecus.

- poids politique accru. Face à la Chine et aux États-Unis, difficile de peser dans la diplomatie, les choix économiques globaux sans union. C'était impossible il y a 80 ans. C'est primordial aujourd'hui.

Évidemment le système est perfectible, il nous faudra mettre en place une meilleure gouvernance économique au niveau européen, une politique monétaire plus équitable pour les pays du sud, homogénéiser la compétitivité au sein de l'eurozone et accélérer la convergence fiscale.

Donc, on garde son sang froid.

samedi 2 juillet 2011

La démondialisa - quoi?

La démondialisation ça ne veut rien dire. 
Ça fait le bonheur des démagos de droite comme de gauche, mais ça ne pourrait jamais marcher.
Zaki Laïdi explique pourquoi, ici: http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2011/06/29/absurde-demondialisation_1542434_3232.html

Je ne trouve pas l'exposé particulièrement efficace, ni convaincant, mais je suis grosso modo de son avis

DSK

Même si les charges contre DSK étaient levées, il ne pourrait pas revenir dans la course des primaires socialistes, ni dans celle de l'élection présidentielle.
Tout d'abord il a montré une grande faiblesse, pas morale, mais de caractère.
L'homme qu'on décrivait comme brillant, et qui l'est certainement sur de nombreux plans, n'arrive pas à la garder dans son pantalon. C'est triste mais c'est plus fort que lui. À ce stade, je ne vois pas comment ne pas parler de pathologie.
Ceux qui croient que ça lui a servi de leçon et que c'est finalement salutaire, se trompent de diagnostic. L'incapacité à résister à ses pulsions est une maladie mentale. Un talon d'Achille qui a déjà été exploitée par ses ennemis.

La deuxième chose que je relève c'est l'analogie qui existe entre N. Sarkozy et DSK. La ressemblance a été plusieurs fois évoquée dans les médias, bien que la presse de gauche se garde d'insister sur la question - on comprend pourquoi-. Aucun des deux n'a fait l'ENA , ils sont plutôt des "self made men", intelligents, fins stratèges...
Depuis hier soir, date de sa libération sur parole, on devrait ajouter à cette liste l'absence totale de tact, de délicatesse vis à vis des gens modestes, ceux qui ont été affectés par la récession, en allant dîner dans un restaurant de luxe, à peine sa remise en liberté lui était signifiée.
Nul doute qu'il savait que les caméras seraient braquées sur lui.
Comment ne pas repenser à l'épisode du Fouquet's, qui dès le premier soir du quinquennat de N. Sarkozy avait fortement marqué les esprits?

Je ne suis pas du genre jaloux, ni même à m'offusquer du train de vie luxueux d'un homme politique ou d'un socialiste. C'est un procès qu'on leur fait souvent, je le trouve mesquin. Ils ont de l'argent, tant mieux pour eux! Néanmoins l'électorat en tient généralement compte, spécialement en France, où gagner beaucoup d'argent a toujours été mal assumé.

Quel manque de flair politique pour un homme qu'on dit brillant!

Ou bien fonctionne-t-il déjà avec son fameux coup d'avance? En imitant le geste de N. Sarkozy, n'est-ce pas un moyen de se mettre à égalité avec l'actuel président?
Intéressante stratégie, à double tranchant.

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